« L’âme de l’Alsace » – Extrait DNA édition Sélestat du 12 mai 2017

Gérard Simler (65 ans) se revendique d’une Alsace rurale, avec des valeurs qu’il place au centre. Médecin généraliste, à mi temps désormais, il est élu depuis 2001.

Son enfance, Gérard Simler l’a passée à Schwobsheim, « un petit village du Ried un peu hors du monde », au sein d’une famille d’agriculteurs. Né dans les années 1950, il a l’alsacien pour langue première, avant de se mettre au français, vers six ans, une fois à l’école.
« Cette âme de l’Alsace rurale »
« J’ai vécu dans cette ambiance, avec cette âme de l’Alsace rurale, où l’on est attaché à sa terre, sa culture, avec ces valeurs de respect, où l’on aime l’ordre et l’autorité. Une notion très éloignée de ce qu’on voit dans les cités. J’ai gardé cela en moi, cette France rurale. »
Alors que son jumeau s’en va à Munich poursuivre une carrière de cadre (chez Siemens), lui se lance dans la médecine générale. Pendant ses études, sur Strasbourg, Gérard Simler se passionne pour la politique.
« Depuis mes vingt ans, c’est un rêve. Je me suis d’abord engagé dans la médecine puis, vers 40 ans, j’ai eu l’occasion de me présenter à des élections (pour le conseil général, en 2001). »
Pourquoi ce rêve, et pas un autre ? « J’aime me mettre au service des autres. À travers mon métier, je l’ai fait, déjà. J’apprécie l’idée d’améliorer la société, d’être là pour mon prochain. Quelque chose de très basique. »
S’il confie une admiration pour le Général de Gaulle, dans ces années 1970 où la vocation lui est apparue, le Riedien plaide pour le « centrisme alsacien ».
« Dans cette région, il y a toujours eu ce grand courant qui s’ouvre vers les moins favorisés. Ni de droite, ni de gauche, en étant à la fois bon mais pas non plus con»

Ce « juste milieu », l’homme le revendique : « Je me retrouve bien dans Unser Land, qui n’est ni de droite, ni de gauche, même si les deux tiers viennent du centre droit. »

L’homme y défend les « valeurs alsaciennes », celles d’un « humanisme rhénan, avec cette manière de régler les problèmes entre nous, pour en faire profiter le plus grand monde ». « C’est en moi, dans ma nature première, ces idées de solidarité et de fraternité. On les a, ou on ne les a pas ! »
Gérard Simler ne se reconnaît pas de référence politique, qu’elle soit nationale ou pas, aucune paternité non plus. « Je ne cherche pas à copier quelqu’un, je suis moi-même, avec des valeurs politiques propres et fidèles à l’Alsace, sans qu’on ait à recevoir d’ordre de Paris. »

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