Gérard Simler est intervenu lors du meeting qui a réuni, le vendredi 7 avril 2017, au Cigoland de Kintzheim, tous les candidats Unser Land. L’éducation était le thème de son discours. En voici la substance :
POUR UNE ÉCOLE QUI NOUS RESPECTE ET QUE L’ON RESPECTE !
Unser Land, unseri Sproch : Notre objectif prioritaire est de refaire de l’Alsace une région bilingue, avec la généralisation de l’enseignement paritaire à l’ensemble du système scolaire, de la maternelle à l’Université ! Et pour que ça marche, il faut démarrer avec la possibilité d’immersion, dans la langue régionale, dans ses deux formes, dialecte ou allemand standard, dès les premières années de l’enfant : en crèche, classe maternelle et périscolaire !
Dans ce domaine, il faut saluer Thierry KRANTZER : avec son FILAL (Fonds international pour la langue alsacienne), il nous propose un modèle opérant pour sauver notre langue. Il nous invite à investir 10€ par mois … et je peux le rassurer : les enveloppes parlementaires des députés Unser Land sauront alimenter le FILAL.
Une chose est sûre : quand on propose aux parents le choix entre un enseignement bilingue et un enseignement monolingue, la moitié choisit le bilinguisme ! Mais là, on se heurte à tous les blocages … idéologiques, matériels, conjoncturels … de l’Education Nationale, qui n’a pas suffisamment de professeurs d’allemands, parce qu’elle crée des conditions de recrutement qui ne le permettent pas. C’est pour cela qu’ Unser Land programme la régionalisation du système éducatif de l’Education Nationale en Alsace, avec une maîtrise partielle des programmes (notamment avoir le droit d’enseigner l’histoire de l’Alsace à nos enfants), et aussi la maîtrise du recrutement et de la formation des enseignants, avec l’ouverture à un personnel enseignant déjà germanophone.
Notre programme, c’est aussi la sécurité à l’école, avec un retour aux fondamentaux : quelle que soit la méthode (globale, syllabique ou autre), l’enseignant doit en être le maître, ainsi que le maître de sa classe, avec le respect et l’autorité, la discipline, des cours de civisme, le recours aux exclusions et à des internats spécialisés, l’usage de prix et de récompenses.
Nous prônons également l’abandon du dogme « 80% d’une classe d’âge au bac », et la valorisation des métiers … ce qui implique une gestion régionale de l’apprentissage et de l’enseignement professionnel. Le partenariat EUCOR, entre les universités du Rhin Supérieur, pour les étudiants et en lien avec les entreprises demandeuses, à travers un pôle de recherche fondamentale et appliquée est une chance parce qu’elle lie l’Alsace aux universités voisines de Basel, Freiburg, Heidelberg et Karlsruhe … un lien qui risque d’être annihilé par le délire « grandestien »…